L’imprimerie offset et numérique de la Croix-Rousse et du Grand Lyon

Idées reçues sur le papier – 5 mythes à développer

Voici 5 mythes qui, contrairement aux idées reçues, démontrent les avantages écologique du papier et de son utilisation !

 

1. Le papier détruit la forêt

FAUX… Le papier fabriqué en Europe aujourd’hui provient principalement de papiers et cartons recyclés plutôt que de bois, et le bois utilisé ne provient pas de forêts primaires. En fait, le papier contribue au développement des forêts. Au cours des dix dernières années en France, la consommation de papier a augmenté de 1,3% par an, avec une hausse de 20% pour les papiers à usage graphique, tandis que la superficie forestière française a augmenté de 500 000 hectares, ce qui équivaut à 29 412 fois la taille du stade de France ou à la superficie d’un département comme les Bouches-du-Rhône. Ces chiffres démontrent que le papier n’est pas destructeur pour les forêts, mais plutôt bénéfique à leur croissance.

 

2. L’industrie papetière est quand même responsable de la déforestation

FAUX… La principale cause de déforestation n’est pas l’industrie papetière, mais plutôt l’agriculture et l’élevage. Le bois représente une petite partie des matières premières utilisées pour le papier, et il provient principalement d’exploitations forestières certifiées comme durables en Europe, plutôt que de forêts primaires. La déforestation principale se produit dans les régions du Sud, comme l’Amazonie et l’Afrique, principalement en raison de l’agriculture et de l’élevage.

Cependant, il est important de noter que la déforestation existe, même si elle diminue, et qu’elle affecte principalement des forêts primaires non exploitées. L’industrie papetière n’est pas responsable de cette déforestation. Selon la FAO (Nations Unies), la déforestation a diminué ces dernières années grâce à la certification forestière et aux changements dans les processus de production de l’industrie du bois.

Deux labels, le FSC (Forest Stewardship Council) et le PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification Scheme), garantissent que les produits proviennent de forêts gérées de manière durable. Choisir des produits certifiés par ces labels permet aux consommateurs de contribuer à la préservation des forêts et à la lutte contre la déforestation.

 

3. Le papier est nocif pour l’environnement

FAUX… Le papier est une énergie durable et écologique, unique en son genre, car il présente quatre caractéristiques clés : il est renouvelable, recyclable, non toxique et biodégradable. Contrairement à d’autres supports comme l’électronique et l’informatique, le papier possède ces qualités essentielles. Il est renouvelable car le bois, sa principale matière première, est une ressource renouvelable. De plus, plus de 60% des papiers-cartons en France sont recyclés, ce qui en fait la première industrie de recyclage du pays. Le papier ne contient pas de produits toxiques nécessitant un traitement complexe, et il est biodégradable, se décomposant naturellement dans l’environnement. En revanche, les matières premières des appareils électroniques ne sont pas renouvelables, sont difficiles à recycler, et ne sont pas biodégradables. Le papier se présente ainsi comme un matériau du 21e siècle pour un développement durable.

 

4. Le papier a une empreinte carbone importante

FAUX… Le papier joue un rôle essentiel en tant que « stockeur » de CO2, contribuant à la réduction des gaz à effet de serre. Les forêts agissent comme un « puits » de carbone grâce à la photosynthèse, et cette capacité est amplifiée par l’exploitation forestière, y compris par l’industrie papetière. Les arbres absorbent le CO2 atmosphérique pendant leur croissance, et lorsque le bois est récolté et transformé, il emprisonne définitivement le CO2.

L’industrie papetière, en particulier grâce à la replantation et aux coupes d’éclaircies, dynamise l’effet de « puits de carbone » de la forêt. Les jeunes arbres absorbent plus de CO2 que les vieux, et le processus de récolte et de transformation du bois favorise la rétention du carbone. Les papiers et cartons, en tant que produits issus de la filière bois, contiennent une quantité significative de carbone atmosphérique, ce qui les rend essentiels pour « stocker » les gaz à effet de serre. Par exemple, une tonne de papier contient environ 380 kg de carbone, équivalant à 1,4 tonne de CO2.

Ainsi, le papier, en plus de sa polyvalence, joue un rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique et la régulation des gaz à effet de serre en agissant comme un véritable acteur de la rétention de CO2.

 

5.La dématérialisation des échanges est plus écologique que le papier

FAUX… Le papier est injustement critiqué en tant que pollueur, car il est associé à tort à la déforestation. En réalité, cette critique est souvent utilisée par les grandes entreprises pour transférer des coûts importants aux consommateurs sous prétexte d’arguments environnementaux. La dématérialisation, souvent présentée comme une mesure écologique, est en réalité principalement motivée par des intérêts économiques, tels que la vente de nouveaux logiciels et le transfert de coûts vers les consommateurs.

Les entreprises utilisent l’argument de la pollution du papier pour promouvoir la dématérialisation, tout en économisant sur les coûts d’impression et d’envoi. Cela se traduit par des pratiques telles que l’impression par les consommateurs de leurs propres cartes d’embarquement ou factures, ce qui permet aux entreprises de réaliser des économies substantielles. Cependant, ces coûts sont désormais supportés par les consommateurs eux-mêmes.

La dématérialisation, bien qu’elle puisse sembler écologique à première vue, favorise également les grandes entreprises au détriment du tissu économique local, notamment les imprimeurs, les transporteurs, et les distributeurs. Les consommateurs se retrouvent ainsi à supporter ces coûts supplémentaires.

L’exemple des liseuses électroniques, présentées comme plus écologiques que les livres papier, révèle également que cette perception est trompeuse. Les liseuses électroniques sont en réalité beaucoup plus polluantes que les livres papier et plus coûteuses pour les consommateurs, car elles requièrent des matériaux rares pour leur fabrication.

De manière générale, de nombreuses entreprises utilisent l’argument environnemental pour justifier des changements qui transfèrent les coûts aux consommateurs, ce qui peut être préjudiciable à la fois pour l’environnement et pour les budgets des ménages.

 

En conclusion

Le discours négatif sur le papier se discrédite en présence d’incohérences évidentes, qui remettent en question les critiques souvent formulées à son encontre :

  1. Si le papier, en tant que dérivé du bois, détruit la forêt, pourquoi recommande-t-on alors la construction de maisons en bois comme une option écologique ?
  2. Si le papier est considéré comme polluant et nocif pour l’environnement, pourquoi vend-on désormais des sacs en papier dans les supermarchés après avoir supprimé les sacs plastiques au nom de la pollution ?
  3. Pourquoi les dérivés du papier, tels que la vaisselle en papier-carton ou les meubles en carton, sont-ils perçus comme écologiques et promus comme tels ?
  4. Si le papier, à travers la consommation de bois, est préjudiciable à l’environnement, pourquoi le chauffage au bois et les feux de cheminée sont-ils considérés comme des modes de chauffage écologiques et encouragés ?
  5. Si l’industrie papetière est accusée de pollution et de déboisement, pourquoi la forêt européenne continue-t-elle de croître chaque année en même temps que la consommation de papier ?
  6. Pourquoi des propriétaires forestiers ont-ils menacé de laisser leur forêt à l’abandon pour faire valoir leurs revendications lors d’une grève récente, sachant que l’abandon de la forêt aurait entraîné sa mort progressive et aurait nui à l’approvisionnement du groupe papetier auquel ils fournissaient du bois ?

Il est important de réfléchir attentivement aux arguments qui sont avancés et de ne pas accepter aveuglément les critiques souvent formulées contre le papier. Certaines de ces critiques peuvent être biaisées ou incohérentes, et il est essentiel de comprendre la réalité derrière les déclarations concernant le papier et son impact sur l’environnement.

 

Issu du résumé de texte de Benjamin JOUFFROY 

Directeur Général des Papeteries du dauphiné

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